30 Mar

Quelques grands dirigeants ont été pris en flagrant délit de mensonge et cela a entraîné des conséquences directes et indirectes très nombreuses et bien complexes.

 

Le mensonge a-t-il une place en entreprise ?

Perte de confiance, sentiment de trahison et plus encore au niveau des salariés, des collaborateurs envers le patron. Celui-ci a beau justifier son mensonge, plus personne de son environnement ne se sentirait en sécurité, ce qui veut dire que les dommages s’étendent jusqu’aux clients, aux fournisseurs, aux relations d’affaires etc. En effet, une fois, et une seule fois, qu’on se rend coupable de mensonge et que cela s’est su, difficile soit impossible de restaurer la confiance. Alors, si mentir peut permettre de signer un contrat, de conclure une alliance ou une fusion quelconque. On a l’exemple de Jürgen Schrempp, le patron de Daimler-Chrysler qui a menti à propos de cette fusion germano-américaine. Il a essayé de justifier son mensonge en invoquant des raisons purement psychologiques. Mais ce mensonge lui a coûté extrêmement cher.

 

Mentir de temps en temps est-il incontournable ?

La question est surtout de savoir si un patron a le droit de mentir pour sauver son entreprise. Dans le cas où, pour atteindre coûte que coite un objectif, il n’a d’autres recours que mentir. En fait, il n’est pas rare que des dirigeants soient confrontés à cette question d’éthique de temps à autre. Toutefois, il faut souligner qu’il y a une nette différence entre une tromperie avérée et une dissimulation de la vérité, de façon tout à fait ponctuelle, dans le but de protéger une opération en cours. Mais la distance entre les deux peut être très fine. Il est donc utile de se pencher sérieusement sur la question et d’essayer de mesurer ce que l’on peut dire et ce que l’on doit taire. Des spécialistes en communication préconisent de ne rien dire de faux, autrement dit, ne pas être obligé de dévoiler toute la vérité ou certaines informations tout en ne mentant pas sciemment. Il est important que les dirigeants analysent suffisamment ce qu’ils communiquent aujourd’hui et se demander s’ils sont capables de les assumer demain.

 

Le dilemme du mensonge en entreprise

Il a sans doute raison ce conseiller en communication qui a déclaré que les managers ne cessent de mentir, soit à leurs salariés, soit à leurs analystes, soit aux journalistes etc. Même parfois, on ment au candidat que l’on veut recruter. Il est arrivé qu’un patron demande à son responsable des ressources humaines de trouver un profil compétent, quelqu’un qui serait capable de remettre à flots l’entreprise alors que par ailleurs, il est en train de vendre celle-ci. Son but est tout simplement d’avoir quelqu’un qui sache maquiller son entreprise de manière à la rendre présentable afin de mieux la vendre. Mais il y a des dirigeants qui ont pour arme absolue la vérité. En fait, il semble que rentabilité et morale se donnent la main et qu’il ne faut pas mentir en entreprise, sauf exception.

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